Ce que je me propose de transmettre en atelier prend racine dans mon expérience en tant qu'enseignante et également dans mon histoire et évolution personnelle.

Enfant on craignait pour moi, on me trouvait pas armée pour les hauts et les bas de l'existence, trop sensible, trop gentille pour ce Monde.

On a eu envie de me rendre plus forte.

J'ai certes été désillusionnée plusieurs fois, mais à aucun moment, la solution ne m'a parut être de me mettre à porter un masque, de me couper de mes ressentis. D'ailleurs, je ne sais pas faire.

J'ai remarqué au fil des années que la (haute) sensibilité n'empêchait pas une juste confiance en soi et estime de soi.

Que sensibilité ne rimait pas avec "fragilité", que l'on pouvait faire preuve de courage, de résilience, de persévérance tout en ayant le cœur ouvert, en étant touché par la Beauté sous toutes ses formes.

Je n'ai pas adhéré à l'idée que l'on devait se couper de ses émotions pour traverser la vie. Bien au contraire ! 

J'ai remarqué que mes émotions avaient toujours été des guides, des boussoles qui m'avaient permise de prendre des décisions justes pour moi. (relationnellement, professionnellement...). 

Tant qu'on ne les apprivoise pas, nos émotions peuvent nous sembler être nos pires ennemis. L'énergie qu'on utilisera pour les refouler, les faire taire, nous privera de ressources pour nous concentrer et agir. (C'est ce qui se passe par exemple pour les élèves).

L'absence d'outils pour accueillir la peur, la non conscience de son discours intérieur (nos pensées) nous enlisent dans des états émotionnels paralysants.

Développer la conscience de soi, comprendre le langage de nos émotions nous rend plus libres.

Après avoir étudié et enseigné l'Allemand, je me suis passionnée pour une autre "langue vivante", celle de nos émotions. 

Nos émotions nous parlent, nous renseignent sur nous, nos besoins, nos valeurs et bien-sûr, nous font nous sentir pleinement vivant.

Quand les messages de ces dernières sont difficiles à comprendre, quand leur faire une place dans notre vie semble impossible, je m'en fais la porte-parole, la traductrice. 

En développant ses compétences émotionnelles, on remarque très vite que les bienfaits ne sont pas que personnels.

Mieux comprendre son fonctionnement, son monde intérieur, permet de mieux comprendre les autres, de se sentir plus profondément reliés. Si on pouvait involontairement blesser autrui, en apprenant à apprivoiser nos émotions nous épargnons les autres de nos mouvements d'humeur, nous n'attendons pas que quelqu'un devine nos besoins, nous devenons acteur de notre bien-être.

On devient son meilleur ami